Rodolphe Huguet propose un travail artistique qui mêle douceur et violence dans une sorte d’exploration autour des limites réelles et métaphoriques des matériaux. Par le détour d’une douce dérision dans laquelle il lui arrive de se mettre en scène, il souligne nos croyances et nos repères socioculturels qui structurent la représentation et la transformation du réel. À l’écoute des fines expressions des matériaux traditionnels comme des techniques les plus contemporaines, il développe une pratique décalée dans laquelle l’humour n’exclut pas la violence, le soin du détail coïncide avec la déraison la plus affirmée. En effet, ses oeuvres sont empreintes d’un certain activisme visant les procédés marchands par lesquels la représentation du réel sert une identité territoriale. Alors il endosse le rôle et s’habille du costume culturel des sociétés occidentales pour nous amené à la caricature acerbe de nos propres repères.
Le travail de Valère Costes joue de la distance qui sépare notre appréhension de la nature et la compréhension que l’on peut en avoir. Cette distinction, entre la connaissance et la vérité d’une nature, par essence sauvage, est le lieu de tous les malentendus, de ceux qui confrontent un idéal à une réalité.
22 janvier icon-arrow-circle-right 26 février 2005
Guillaume Millet dissocie des techniques et approches qui peuvent laisser supposer qu’elles émanent de créateurs différents. D’un côté, des acryliques sur toiles de format carré réduites à une bichromie noir / blanc. De l’autre, des dessins à la mine de plomb, au crayon de couleur et carbone sur papier. Les peintures répondent à une configuration formelle et technique qui leur donne un aspect hard edge tandis que les dessins au trait plus fragile et hésitant témoignent d’une absence de raideur qui leur confère une apparence incontestablement plus désorganisée.
À Vendre ! est une exposition qui présente l’appartement de l’association Interface comme un espace à vendre. Il s’agit de montrer des œuvres d’art contemporain dans un appartement supposé en vente, en attente de vie, venant d’être habité. Dans cet appartement, espace d’exposition depuis 2002, des oeuvres sont discrètement exposées et intégrées au lieu. On découvre ainsi des interventions in situ et des œuvres de très petits formats accentuant l’idée d’un espace presque vide.
18 SEPTEMBRE icon-arrow-circle-right 30 OCTOBRE 2004
L’oeuvre est créée en fonction de l’espace et des personnes qui l’utilisent, et de son impact sur leur existence. Pour son installation, China Blue utilisera un matériel varié, composé entre autres de photographies, de microprocesseurs et de son. Elle accorde une grande importance au son, celui-ci étant de l’énergie rendue perceptible. En s’appuyant sur cette définition, elle illustre le concept feng shui de l’énergie et de son application à l’espace. China Blue propose d’installer des arbres dans la pièce principale munis de haut-parleurs diffusant le mantra : « Soyez le changement que vous souhaitez voir dans le monde » de M. Gandhi.
L’idée de Swiss Touch est née après la visite de l’exposition L’École cantonale d’art de Lausanne au Centre culturel suisse de Paris en 2002. Puis une rencontre avec Pierre Keller, directeur de l’école, a permis de rentrer en contact avec les artistes présentés à Dijon : Martino d’Esposito, Vincent Kohler, le collectif Körner Union (Sami Benhadj, Tarik Hayward et Guy Meldem), Damien Regamey, Gilles & Vincent Turin.
28 janvier icon-arrow-circle-right 28 février 2004
« Je donnerais mille vie pour sauver un seul poireau » 1
La pratique du dessin chez Didier Trenet est incontestablement liée à une rigueur d’exécution. Se référant à des modèles classiques, elle évolue dans une esthétique XVIIIème qui la classe à la suite d’une longue tradition académique (ses œuvres aiment convoquer Fragonard, Hubert Robert ou Watteau).
Citation tirée d’une œuvre de l’artiste, la faute d’orthographe faisant partie de la pièce, Didier Trenet a évidemment souhaité qu’elle reste intacte pour ce titre. (back)
Citation tirée d’une œuvre de l’artiste, la faute d’orthographe faisant partie de la pièce, Didier Trenet a évidemment souhaité qu’elle reste intacte pour ce titre.
6 DÉCEMBRE 2003icon-arrow-circle-right17 JANVIER 2004
Tout a commencé par ce courrier de Patrice Ferrari auquel était joint un billet de vingt francs, envoyé spontanément à des artistes de la scène contemporaine. Pour reprendre les termes de François Bazzoli1, « il se trouvera toujours un artiste un peu poète, un plasticien plus impécunieux que nous, un tenant convaincu de l’art pour l’art, un pur et dur de dur pour nous prêter une oreille attentive. Une lettre circulaire, quelques adresses choisies avec discernement, quelques timbres au taux légal d’affranchissement, une idée on ne peut plus “art contemporain” (qu’en est-il de la valeur de l’art s’il n’a pas de valeur, surtout vu depuis les étables du Brionnais le plus profond ? par exemple), et le tour est joué. »
art contemporain – Dijon – 12 rue Chancelier de l'hospital ouvert du mercredi au samedi de 14h à 18h – entrée gratuite