20 JANVIER icon-arrow-circle-right 25 FÉVRIER 2006
« Miss m/ magenta/ Stéphanie Morel se plonge résolument dans la culture de son temps, avec une prédilection pour les cultures urbaines (musique, danse…) dont elle saisit à bras le corps les diverses pratiques, manifestations et icônes. » 1
Pour l’occasion, celle-ci a choisi d’investir l’appartement dans sa singularité, mais à une condition : « Refaire la décoration ». Vous voici donc chez Stéfanie Morel, artiste lyonnaise née en 1972. Dans ce nouvel espace, il n’est plus question de contemplation mais de sensations, de perceptions. Exprimant un vif intérêt et un réel engagement pour la culture urbaine, l’artiste utilise les codes et moyens d’expression urbains tout en cherchant à les métisser aux codes artistiques. Toutefois, il s’agit plus d’une juxtaposition perpétuelle que d’une assimilation. C’est ainsi que Paris Hilton se trouve représenté pieusement comme une réplique iconique contemporaine.
12 NOVEMBRE icon-arrow-circle-right 23 DÉCEMBRE 2005
Damien Beguet se positionne comme un véritable entrepreneur. Producteur d’objets en série signés de son nom, de pièces uniques au label des financeurs, il utilise les méthodes et stratégies de l’entreprise au profit de sa production artistique. Par sa démarche Damien Beguet démontre que le statut d’artiste n’est plus une vision romantique basée sur le génie mais une profession à part entière, qui repose sur un échange où le symbolisme deviendrait économique.
Dans l’exposition proposée pour la galerie Interface, Damien Béguet nous invite à plonger dans les eaux troubles de l’art et de l’entreprise. L’espace ressemble à s’y méprendre aux halls d’accueil de nombreuses sociétés. Bureau, produits marketing à l’effigie de la marque, la mise en scène nous projette instantanément dans le monde des PME.
17 SEPTEMBRE icon-arrow-circle-right 22 OCTOBRE 2005
Le travail entrepris pour la Galerie Interface s’inscrit dans une démarche d’occupation intuitive de l’espace d’exposition. Blind Process décrit le processus d’appropriation de ce lieu sur une période de cinq semaines. Sans plan ni objectif formel prédéterminé, je sature l’ancien appartement dans son intégralité pour le densifier. Ces divisions et soustractions successives opérées sur le lieu sont réalisées à l’aide de matériaux de construction et de rénovation.
Marcel Duchamp a eu une importance capitale dans l’art du XXème siècle. Aujourd’hui encore, de manière affirmée ou plus sous jacente, sa réflexion est présente dans le travail de nombreux artistes. L’exposition L’appel de la mariée n’est pas pensée comme une démonstration frontale d’une filiation, elle s’inscrit dans une volonté de mettre en avant un « esprit Marcel Duchamp » dans le travail de créateurs actuels. Cet esprit peut-être présent de manière formelle mais il l’est aussi dans la conception même de l’œuvre en tant qu’objet discursif, dans l’importance du langage comme moyen de faire vivre l’œuvre au-delà de son espace physique, dans un espace mental. Cette exposition tente de centrer son objet sur des œuvres à la potentialité discursive clairement efficiente, des œuvres qui jouent avec la (dé)construction du langage, du mot et qui interroge le « regardeur » au-delà de la représentation de l’objet.
Rodolphe Huguet propose un travail artistique qui mêle douceur et violence dans une sorte d’exploration autour des limites réelles et métaphoriques des matériaux. Par le détour d’une douce dérision dans laquelle il lui arrive de se mettre en scène, il souligne nos croyances et nos repères socioculturels qui structurent la représentation et la transformation du réel. À l’écoute des fines expressions des matériaux traditionnels comme des techniques les plus contemporaines, il développe une pratique décalée dans laquelle l’humour n’exclut pas la violence, le soin du détail coïncide avec la déraison la plus affirmée. En effet, ses oeuvres sont empreintes d’un certain activisme visant les procédés marchands par lesquels la représentation du réel sert une identité territoriale. Alors il endosse le rôle et s’habille du costume culturel des sociétés occidentales pour nous amené à la caricature acerbe de nos propres repères.
Le travail de Valère Costes joue de la distance qui sépare notre appréhension de la nature et la compréhension que l’on peut en avoir. Cette distinction, entre la connaissance et la vérité d’une nature, par essence sauvage, est le lieu de tous les malentendus, de ceux qui confrontent un idéal à une réalité.
22 janvier icon-arrow-circle-right 26 février 2005
Guillaume Millet dissocie des techniques et approches qui peuvent laisser supposer qu’elles émanent de créateurs différents. D’un côté, des acryliques sur toiles de format carré réduites à une bichromie noir / blanc. De l’autre, des dessins à la mine de plomb, au crayon de couleur et carbone sur papier. Les peintures répondent à une configuration formelle et technique qui leur donne un aspect hard edge tandis que les dessins au trait plus fragile et hésitant témoignent d’une absence de raideur qui leur confère une apparence incontestablement plus désorganisée.
À Vendre ! est une exposition qui présente l’appartement de l’association Interface comme un espace à vendre. Il s’agit de montrer des œuvres d’art contemporain dans un appartement supposé en vente, en attente de vie, venant d’être habité. Dans cet appartement, espace d’exposition depuis 2002, des oeuvres sont discrètement exposées et intégrées au lieu. On découvre ainsi des interventions in situ et des œuvres de très petits formats accentuant l’idée d’un espace presque vide.
art contemporain – Dijon – 12 rue Chancelier de l'hospital ouvert du mercredi au samedi de 14h à 18h – entrée gratuite