18 SEPTEMBRE icon-arrow-circle-right 30 OCTOBRE 2004
L’oeuvre est créée en fonction de l’espace et des personnes qui l’utilisent, et de son impact sur leur existence. Pour son installation, China Blue utilisera un matériel varié, composé entre autres de photographies, de microprocesseurs et de son. Elle accorde une grande importance au son, celui-ci étant de l’énergie rendue perceptible. En s’appuyant sur cette définition, elle illustre le concept feng shui de l’énergie et de son application à l’espace. China Blue propose d’installer des arbres dans la pièce principale munis de haut-parleurs diffusant le mantra : « Soyez le changement que vous souhaitez voir dans le monde » de M. Gandhi.
L’idée de Swiss Touch est née après la visite de l’exposition L’École cantonale d’art de Lausanne au Centre culturel suisse de Paris en 2002. Puis une rencontre avec Pierre Keller, directeur de l’école, a permis de rentrer en contact avec les artistes présentés à Dijon : Martino d’Esposito, Vincent Kohler, le collectif Körner Union (Sami Benhadj, Tarik Hayward et Guy Meldem), Damien Regamey, Gilles & Vincent Turin.
C’est au travers d’une attitude que l’œuvre plurielle de Raphaël Boccanfuso trouve sa problématique d’ensemble, une attitude amusée et provocante qui met au défi toutes sortes de schémas référentiels. Son travail n’est pas d’ordre biologique, sa méthode relève pourtant d’un mode de processus viral. S’insinuant dans les failles de codes exigus, elle se plaît à forcer les limites toujours trop marquées de systèmes de pensées étriqués. Si sa production peut être dérangeante, il faudrait l’assimiler à une rageante démangeaison plutôt qu’à une fatale pathologie. Car l’artiste n’a d’autre prétention ou revendication que celle d’affirmer sa liberté de création. Un slogan anarchiste clame qu’il faut mordre la main qui vous nourrit, pour sa part Raphaël Boccanfuso sait aussi remercier à outrance, il dit ainsi son indépendance avec une joyeuse dérision.
28 janvier icon-arrow-circle-right 28 février 2004
« Je donnerais mille vie pour sauver un seul poireau » 1
La pratique du dessin chez Didier Trenet est incontestablement liée à une rigueur d’exécution. Se référant à des modèles classiques, elle évolue dans une esthétique XVIIIème qui la classe à la suite d’une longue tradition académique (ses œuvres aiment convoquer Fragonard, Hubert Robert ou Watteau).
Citation tirée d’une œuvre de l’artiste, la faute d’orthographe faisant partie de la pièce, Didier Trenet a évidemment souhaité qu’elle reste intacte pour ce titre. (back)
Citation tirée d’une œuvre de l’artiste, la faute d’orthographe faisant partie de la pièce, Didier Trenet a évidemment souhaité qu’elle reste intacte pour ce titre.
6 DÉCEMBRE 2003icon-arrow-circle-right17 JANVIER 2004
Tout a commencé par ce courrier de Patrice Ferrari auquel était joint un billet de vingt francs, envoyé spontanément à des artistes de la scène contemporaine. Pour reprendre les termes de François Bazzoli1, « il se trouvera toujours un artiste un peu poète, un plasticien plus impécunieux que nous, un tenant convaincu de l’art pour l’art, un pur et dur de dur pour nous prêter une oreille attentive. Une lettre circulaire, quelques adresses choisies avec discernement, quelques timbres au taux légal d’affranchissement, une idée on ne peut plus “art contemporain” (qu’en est-il de la valeur de l’art s’il n’a pas de valeur, surtout vu depuis les étables du Brionnais le plus profond ? par exemple), et le tour est joué. »
C’est une rigueur minimale et quasi mathématique qui mena les bases et les conceptions de mon travail à l’intervention in-situ. De “Comment présenter une pièce dans un espace donné ?”, la question devint très vite “que produire ici afin de ne pas oublier que j’y suis ?” Aujourd’hui, avant toute réflexion, je tente de cerner la situation. Mes prémices d’intention délimitent mon champ d’action et essayent de saisir les particularités de l’emplacement et du contexte.