(…) Avec mon travail, je raconte des histoires, montre des situations, qui prennent comme point de départ le quotidien et ses différentes réalités. Je n’invente pas de formes, je les récolte. Je mets en contact des éléments signifiants pour créer des situations de questionnements entre différentes réalités (la mienne, la votre …). Pour développer mon vocabulaire, je répertorie régulièrement des formes, des signes. Mes réalisations doivent être considérées comme des images où sont mis en scène des repères.
Outre son indéniable efficacité visuelle, le travail de Laurette Atrux-Tallau séduit le spectateur attentif par son souci de multiplier le temps au sein des images. Attardons nous dans cet univers ou formes colorées et multiplications décoratives sont quelques subterfuges bénéfiques à l’élaboration d’une œuvre qui mélange franchise et mystères. Les méthodes de travail de Laurette Atrux-Tallau sont à rapprocher de celle d’un chercheur. Son atelier peut se transformer en un laboratoire où elle serait une petite fille espiègle, s’attachant à observer des micro-événements dans la cuisine familiale.
Marc Couturier investit jusqu’au 30 novembre 2002 l’appartement galerie Interface, il réalise pour l’occasion une exposition au parfum définitivement poétique. L’art de Marc Couturier est empreint d’une légèreté qui laisse le visiteur face à des œuvres flottantes, qui expriment d’autant plus qu’elles sont souvent faites de peu de chose. « L’art c’est apprendre à voir », les œuvres exposées à Interface nous le racontent, l’artiste nous ouvre en grand les voies de l’imaginaire par le regard. Sa Barque virtuelle, embarcation navigant sur une ligne de flottaison aérienne nous invite dès l’entrée au voyage, à la fuite, à la découverte d’une œuvre sensible.
7 septembre icon-arrow-circle-right 5 octobre 2002
Dès l’origine, l’œuvre d’art re-présente le réel et elle n’a jamais vraiment quitté cette identité, même lorsqu’elle a mis en cause la figuration. C’est seulement alors le mode de re-présentation qui a changé. Le réel est resté le seul référent de l’œuvre, qu’il s’agisse de la couleur ou de la peinture dans sa matérialité, de l’objet dans son installation ou des procédures et protocoles de l’artiste. L’œuvre double en quelque sorte le réel et ainsi s’en distancie, comme si elle était, si peu que ce soit, un peu moins réelle que lui : elle est l’occasion d’une distance critique où s’enracine son sens.
Dans ce contexte, l’empreinte est davantage encore porteuse de cette aptitude à redoubler le réel que l’image : en redoublant aussi l’échelle et la matière de son référent, elle s’installe comme dans un peu plus d’inutilité face au réel, un peu moins de légitimité à lui appartenir à part entière.
Après COMEBACK, l’exposition qui marqua le retour d’Interface avec un nouvel espace d’expositions et l’édition du catalogue raisonné des 5 ans d’expositions du premier lieu au 104, rue de Mirande : nous invitons pour l’été 3 jeunes artistes représentatifs de notre volonté critique d’une programmation complémentaire aux milieux institutionnels et marchands de l’art contemporain en France.
Pour SUPERVUES 012, nous proposons le travail de Thomas Fontaine.
Courant décembre, l’hôtel Burrhus affiche complet afin d’accueillir artistes, galeries, centres d’art, collectionneurs et associations en prenant les allures d’une mini-foire d’art contemporain, Supervues. Environ trente-cinq artistes sont sélectionnés afin de montrer ou de faire découvrir leur travail. Chacun dispose d’une chambre tirée au sort et numérotée, avec l’opportunité d’habiter le lieu comme il le souhaite. Seule contrainte : garder le lit afin qu’il puisse être logé dans l’hôtel. Une « carte blanche », une occasion de métamorphoser une partie de notre quotidien et de séjourner dans l’intimité d’une œuvre d’art. La complexité des rapports entre la création et l’espace domestique se dévoile.
“Il y avait des gens aux Beaux-Arts qui commençaient à avoir des groupes, des noise bands, et je commençais à penser que c’était plus important que l’art, ou que c’était la manière dont on devrait en faire si on était un artiste totalement impliqué. En d’autres mots, si on était un bon étudiant de Warhol.” Kim Gordon
Le rock a été la grande aventure depuis les années 50, l’expérience ultime, marquant durablement nombre d’histoires humaines et artistiques… Fondant du point de vue des anglo-saxons une autre histoire de l’art du XX ème siècle qui va des dadaïstes aux Sex Pistols en passant par les situationnistes (cf. Lipstick Traces de Greil Marcus). Aventure transgressive qui croise celle tout aussi débridée et essentielle du happening et de la performance. Cette année, Bertrand Kelle s’associe à l’appartement/galerie Interface pour une seconde édition aux allures d’un événement fédérant plusieurs structures dijonnaises (Cinéma Eldorado,Why Note,Galerie Barnoud,Le Consortium,Musée des beaux-arts de dijon,Musée Magnin,La Péniche Cancale, Café culturel de La Vapeur,La Vapeur, Grenier/Neuf, Deep Inside…). Résultat : Un mois de festivités Art & Rock durant lequel expositions, concerts, cinéma et performances seront marqués par l’électricité du rock…
Ce projet a été encadré par Jean Clerc, professeur d’Arts Plastiques dans le lycée Le Castel avec des élèves de terminales option arts plastiques. Sur la proposition de l’artiste Didier Trenet et d’Interface dans le cadre d’un parcours EAC.
art contemporain – Dijon – 12 rue Chancelier de l'hospital ouvert du mercredi au samedi de 14h à 18h – entrée gratuite