C’est au travers d’une attitude que l’œuvre plurielle de Raphaël Boccanfuso trouve sa problématique d’ensemble, une attitude amusée et provocante qui met au défi toutes sortes de schémas référentiels. Son travail n’est pas d’ordre biologique, sa méthode relève pourtant d’un mode de processus viral. S’insinuant dans les failles de codes exigus, elle se plaît à forcer les limites toujours trop marquées de systèmes de pensées étriqués. Si sa production peut être dérangeante, il faudrait l’assimiler à une rageante démangeaison plutôt qu’à une fatale pathologie. Car l’artiste n’a d’autre prétention ou revendication que celle d’affirmer sa liberté de création. Un slogan anarchiste clame qu’il faut mordre la main qui vous nourrit, pour sa part Raphaël Boccanfuso sait aussi remercier à outrance, il dit ainsi son indépendance avec une joyeuse dérision.
28 janvier icon-arrow-circle-right 28 février 2004
« Je donnerais mille vie pour sauver un seul poireau » 1
La pratique du dessin chez Didier Trenet est incontestablement liée à une rigueur d’exécution. Se référant à des modèles classiques, elle évolue dans une esthétique XVIIIème qui la classe à la suite d’une longue tradition académique (ses œuvres aiment convoquer Fragonard, Hubert Robert ou Watteau).
Citation tirée d’une œuvre de l’artiste, la faute d’orthographe faisant partie de la pièce, Didier Trenet a évidemment souhaité qu’elle reste intacte pour ce titre. (back)
Citation tirée d’une œuvre de l’artiste, la faute d’orthographe faisant partie de la pièce, Didier Trenet a évidemment souhaité qu’elle reste intacte pour ce titre.
6 DÉCEMBRE 2003icon-arrow-circle-right17 JANVIER 2004
Tout a commencé par ce courrier de Patrice Ferrari auquel était joint un billet de vingt francs, envoyé spontanément à des artistes de la scène contemporaine. Pour reprendre les termes de François Bazzoli1, « il se trouvera toujours un artiste un peu poète, un plasticien plus impécunieux que nous, un tenant convaincu de l’art pour l’art, un pur et dur de dur pour nous prêter une oreille attentive. Une lettre circulaire, quelques adresses choisies avec discernement, quelques timbres au taux légal d’affranchissement, une idée on ne peut plus “art contemporain” (qu’en est-il de la valeur de l’art s’il n’a pas de valeur, surtout vu depuis les étables du Brionnais le plus profond ? par exemple), et le tour est joué. »
C’est une rigueur minimale et quasi mathématique qui mena les bases et les conceptions de mon travail à l’intervention in-situ. De “Comment présenter une pièce dans un espace donné ?”, la question devint très vite “que produire ici afin de ne pas oublier que j’y suis ?” Aujourd’hui, avant toute réflexion, je tente de cerner la situation. Mes prémices d’intention délimitent mon champ d’action et essayent de saisir les particularités de l’emplacement et du contexte.
(…) Avec mon travail, je raconte des histoires, montre des situations, qui prennent comme point de départ le quotidien et ses différentes réalités. Je n’invente pas de formes, je les récolte. Je mets en contact des éléments signifiants pour créer des situations de questionnements entre différentes réalités (la mienne, la votre …). Pour développer mon vocabulaire, je répertorie régulièrement des formes, des signes. Mes réalisations doivent être considérées comme des images où sont mis en scène des repères.
Outre son indéniable efficacité visuelle, le travail de Laurette Atrux-Tallau séduit le spectateur attentif par son souci de multiplier le temps au sein des images. Attardons nous dans cet univers ou formes colorées et multiplications décoratives sont quelques subterfuges bénéfiques à l’élaboration d’une œuvre qui mélange franchise et mystères. Les méthodes de travail de Laurette Atrux-Tallau sont à rapprocher de celle d’un chercheur. Son atelier peut se transformer en un laboratoire où elle serait une petite fille espiègle, s’attachant à observer des micro-événements dans la cuisine familiale.
art contemporain – Dijon – 12 rue Chancelier de l'hospital ouvert du mercredi au samedi de 14h à 18h – entrée gratuite