6 juin
19 juillet 2014vernissage • vendredi 6 juin à partir de 18h
La salle de bal des Demoiselles coiffées (page u) utilisent un procédé de réhabilitation des débris de l’intervention. Une matériologie ad hoc donc. Un art du Finish Dusty. Connaissant bien l’économie des expositions, au sens de système et de régime, Simon Feydieu en exploite les processus aussi bien que l’esthétique. Il privilégie celle du montage créant des installations qui semblent en devenir ; le chantier avant ou après l’exposition. Jamais vraiment figé. Et en prolongement de cette esthétique du devenir, il fait souvent intervenir une composante temporelle liées à de la matière organique.
Le mainate éjecte violemment ses fientes dans ß (page q), le gingembre se dessèche dans Plâtrée ginger (page s) et le figuier de barbarie croît dans Figuier de barbarie (page n). Dans Body Painting Issue (page g), la pastèque pourrit. On attend les mouches dans Bossanoïa (page r) et une mouche est morte dans Bleue (page c). Coupés, écrasés, détournés, ces organismes, dans les installations, vivent leur vie tant bien que mal ; ils sont là pour ça. Pour donner au temps qui passe une accroche fragile.
Fabien Pinaroli
extrait du texte Dans le travail In Situ, préface du livre noir, édition ADERA, 2014