12 février
26 mars 2011« Des images qui sont chacune comme toutes les autres, toujours les mêmes, n’importe lesquelles et en même temps, choisies, celles-ci absolument. Le souvenir, les marques du temps, les traditions et les mœurs d’une époque se superposent, s’effacent ou se fondent les uns dans les autres.(…) L’artiste se réapproprie cette imagerie populaire en y apposant sa marque. »
Bertrand Charles à propos du travail de Zhu Hong
Christian Robert-Tissot s’intéresse aux signes linguistiques. Il en joue, littéralement, dans tous les sens du mot et confère aux mots, au vocabulaire populaire, aux vocables particulièrement spécifiques au milieu de l’art, aux expressions stéréotypées et si « tendance » qu’elles nous viennent aux lèvres sans avoir eu le temps d’être tempérées par la réflexion,- une capacité insoupçonnée de réappropriation par le lecteur. Pour l’exposition No Copy Right, l’artiste présente deux photographies sur lesquelles toute trace de language publicitaire a disparu. Le bruit des enseignes omniprésentes laissant place à de grands aplats, les images semblent comme apaisées. Ces deux paysages noir et blanc sont présentés aux côtés d’une pièce de Zhu Hong. Comprise comme la reproduction imagée du livre La photographie dans l’art contemporain, cette œuvre est constituée de l’ensemble des illustrations de l’ouvrage de Charlotte Cotton. Les dessins réalisés sur papier noir au crayon de papier deviennent alors des négatifs.
À travers ce geste, Zhu Hong redonne à la photographie son statut d’œuvre unique et donc non reproductible. À la cave, en opposition au calme et la contemplation, la vidéo de Christian Robert-Tissot redonne la cadence. Slogans et expressions refont surface dans un rythme effréné, non sans rappeler la cultissime émission Culture Pub.