La salle de bal des Demoiselles coiffées (page u) utilisent un procédé de réhabilitation des débris de l’intervention. Une matériologie ad hoc donc. Un art du Finish Dusty. Connaissant bien l’économie des expositions, au sens de système et de régime, Simon Feydieu en exploite les processus aussi bien que l’esthétique. Il privilégie celle du montage créant des installations qui semblent en devenir ; le chantier avant ou après l’exposition. Jamais vraiment figé. Et en prolongement de cette esthétique du devenir, il fait souvent intervenir une composante temporelle liées à de la matière organique.
A force de fréquenter ce qui est susceptible de pousser, Lise Duclaux en est venue à s’intéresser à ce qui se trouve sous nos pieds : aux racines des végétaux, …
”That’s another thing we’ve learned from your Nation,” said Mein Herr, “map-making. But we’ve carried it much further than you. What do you consider the largest map that would be really useful ?”
30 janvier icon-arrow-circle-right 15 février 2014
Ce qui traverse ces oeuvres d’étudiants de 5e année à l’École Nationale Supérieure d’Art de Dijon, présentées, à la galerie Interface, c’est la méticulosité avec laquelle elles ont été construites. Durant leur processus de création il y a eu, pour chacune d’elles, un long temps d’élaboration où l’endurance de celui qui fabrique a été mise à l’épreuve.
7 DÉCEMBRE 2013 icon-arrow-circle-right 18 JANVIER 2014
(…) L’idée d’être écrasé par un simple pot de moutarde me paraissait fascinante. J’étais petit, mais moins qu’eux, c’était déjà ça. Cette sensation surprenante de distorsion sensible de ce qui nous sert de réalité ne se produit aujourd’hui qu’avec plus de parcimonie. Cela arrive quand, très rarement, je me rends dans un supermarché Métro et me surprends à rester en admiration devant un pot de cinquante kilogrammes de condiment. Cela arrive quand, encore plus rarement, je pénètre dans une exposition de Sophie Dejode et Bertrand Lacombe. On y trouve parfois de la moutarde, parfois des hot-dogs aussi (…).
21 SEPTEMBRE icon-arrow-circle-right 26 OCTOBRE 2013
Fondée sur des protocoles et des processus se développant selon des temporalités étirées ou fulgurantes, sur la répétition obstinée des actes et des procédures, la dimension performative du travail de Jérémy Laffon est manifeste. Récurrent dans son œuvre, le ping pong semblerait même offrir un paradigme à son commentateur.
Ce qui caractérise le travail d’Hannah Dougherty, c’est une sorte de taxonomie surréaliste si colorée et effrayante, capable de nous catapulter dans d’autres sphères. C’est comme si l’on regardait la vérité à travers un miroir déformant, on est dans l’étonnement ce qui ne nous empêchera pas de prendre du recul.
Voici donc le monde que nous peuplons avec notre culture, sur lequel nos corps laissent des empreintes. Ce monde nous le décryptons et l’imaginons grâce à nos codes sémantiques et iconographiques.
L’idée selon laquelle l’intérieur de nos habitations serait un élément révélateur de notre personnalité est largement plébiscitée. Les éléments de décorations qui le composent, la couleur des murs, la présence ou l’absence de livres sur les étagères, font alors figures d’indices. Simone Rueß aurait plutôt tendance à penser que c’est notre manière d’habiter cette surface qui est source d’informations. Simone Rueß aime à penser l’espace, qu’il soit concret ou abstrait, comme un univers sensible, créateur de sens. Cette manière de concevoir notre environnement spatial est proche de celle prônée par l’architecte Yona Friedman qui envisageait toutes ses créations comme des formes mouvantes, ne pouvant être complètes sans une présence humaine.
art contemporain – Dijon – 12 rue Chancelier de l'hospital ouvert du mercredi au samedi de 14h à 18h – entrée gratuite